L’humanitaire est un univers exigeant qui répond un des principes fondamentaux non seulement en raison des contextes d’intervention, mais aussi du fait de l’obligation de transparence et de redevabilité. De par son expérience dans le domaine, François Marland nous en dit plus.

Les interventions humanitaires d’urgence

Il faut savoir que l’objectif de toute assistance envers un groupe de personnes vulnérables en réponse à une catastrophe naturelle ou d’origine anthropique est d’alléger les souffrances et d’assister les victimes en cas de catastrophe. Dans le jargon humanitaire très anglicisé, on parle notamment de « life saving activities ». Dans le cas de détresse collective il faut agir au plus vite afin que le taux de mortalité post catastrophe soit réduit au maximum c’est l’une des raisons pour lesquelles les projets humanitaires d’urgence sont élaborés pour être mis en œuvre sur une échelle de temps court voire sur le moyen terme.

L’humanitaire au service du développement durable

Selon l’évolution de la crise, l’action humanitaire peut aussi prendre place dans une optique de lutte contre la pauvreté. Dans ce cas le champ d’action des projets est généralement plus large puisqu’il s’agit de se concentrer sur les causes qui empêchent le développement économique et social d’un groupe de population. Il peut par exemple s’agir d’un projet de formation technique agro écologiques au bien de la mise en place d’une formation professionnelle à destination des femmes pour développer leur autonomie.

Dans ce cas, pas de guerre ou de catastrophe naturelle puisque ces projets nécessitent un contexte stable. C’est pourquoi on parle davantage de développement et surtout que cette l’aide au développement s’inscrit dans un cadre temporel bien plus long que les projets d’urgence. Ils peuvent s’étendre sur une à trois années. Le but est donc de permettre à la population concernée de retrouver un niveau de développement leur permettant de vivre convenablement.

Les règles éthiques de l’humanitaire

Le domaine humanitaire possède un véritable code éthique réglementant sa mise en œuvre comme la partialité et la neutralité. Ou l’interdiction que l’aide se distribue afin de servir des motifs religieux au politique ou encore le devoir de transparence des organisations humanitaires envers les bénéficiaires et les donateurs.