François Marland

un homme investi dans les actions caritatives

François Marland
François Marland a eu une vie bien remplie, c’est le moins que l’on puisse dire. Né à Paris, il y fait sa scolarité et se dirige rapidement vers des études de droit. Il obtient, d’ailleurs, une maîtrise de droit à Nanterre suivie d’un CAPA (Certificat d’aptitude à la profession d’avocat en France) pour devenir avocat. A côté de cette formation, il fait des études de psychothérapie émotionnelle et cognitive en Europe et aux Etats-Unis. Il a notamment aidé son père, éminent pédiatre et psychothérapeute, à écrire un livre intitulé « Guérir des pièges de notre enfance ? ». Il a également mené une vie d’homme d’affaires et s’est imposé dans ce monde impitoyable en basant toute sa stratégie marketing sur le rachat d’entreprise. Après sa carrière d’homme d’affaires, il retourne à sa première passion : le droit et la profession d’avocat. François Marland investit aussi largement dans des associations caritatives situées à Haïti et à Saint-Domingue.

Le financement d’un orphelinat à Saint-Domingue

 

Depuis 11 ans maintenant, François Marland organise le financement d’un orphelinat à Saint-Domingue. C’est son frère, Jean-Maurice Marland, qui gère l’établissement avec humanité et passion. Cet orphelinat aide les enfants de toute la ville à retrouver un cadre propice à leur développement.

L’histoire mouvementée de Saint-Domingue

Saint-Domingue est une ville située sur la côte sud de l’île d’Hispaniola. C’est la capitale de la République dominicaine. Elle a été fondée de 1496 à 1502 et est le plus vieux site de peuplement européen des Amériques habitué sans interruption. Elle a aussi été le premier siège de pouvoir espagnol dans le Nouveau Monde.

Depuis la découverte du continent américain par Christophe Colomb, la ville de Saint-Domingue a connu une histoire mouvementée. Par exemple en 1586, le corsaire anglais, Francis Drake, et ses hommes ont pris possession de la ville pendant un mois pour négocier une rançon. Cependant, l’opération a quelque peu échoué puisqu’il n’arrive qu’à repartir, en brûlant une grande partie de la ville au passage, qu’avec 20% de la somme demandée. La ville a été reconstruite à l’identique à la seule différence que le roi Philippe II d’Espagne demanda l’implémentation de systèmes de défense dans les ports de la ville.

En 1655, la flotte anglaise de Cromwell attaque la ville pour propager le protestantisme dans le Nouveau Monde. Les murailles n’étaient pas encore totalement renforcées mais elles ont tout de même permis de tenir en échec les 8000 hommes du général Robert Venables.

A la fin du siècle suivant, la ville rentre sous domination française. C’est le traité de Bâle de 1795 qui scelle la cession de la partie est de l’île d’Hispaniola par l’Espagne à la France. Originellement nommée Santo Domingo, elle est renommé Saint-Domingue par la France. La ville est ensuite envahie par Toussaint Louverture en janvier 1801.

Le 7 mars 1805, l’armée haïtienne assiège Saint-Domingue. Quelques jours plus tard, la ville reçoit des renforts de la France et le 28 mars, le siège prend fin. En 1809, la ville revient sous la tutelle de l’Espagne.

Quelques semaines après la déclaration d’indépendance espagnole, les troupes haïtiennes entrent dans la ville et en prennent possession. Ainsi, l’île restera haïtienne jusqu’en 1844. Cette année, il y eu une guerre qui mena à l’indépendance de la République dominicaine.

Après son indépendance, Saint-Domingue connue encore de nombreuses péripéties comme un ouragan en 1930 qui a quasiment détruit toute la ville. En 2001, elle a été divisée en quatre municipalités et une ville-province.

Sur le plan économique, la ville a fait de gros progrès. Par exemple, de 1999 à 2013, le pourcentage de la population de la ville qui vit sous le seuil de pauvreté est passé de 38% à 17%. Cependant, la République Dominicaine reste un pays qui compte un grand nombre de personne pauvres. Le pays se classe à la 46ème place sur 127 avec un seuil de pauvreté de 35,90% (donnée datant de 2014). Cette situation touche particulièrement les enfants issus de familles pauvres. En effet, les enfants, en République dominicaine, font face à de nombreux problèmes : pauvreté, accès aux soins, accès à l’éducation, discrimination, maltraitance et abus, etc.

Pour aider ce pays qui fait encore face à de nombreuses difficultés, François Marland a décidé de créer la fondation Sonrisa de Niño, avec l’aide de son frère.

 

La fondation Sonrisa de Niño

La fondation Sonrisa de Niño a été créée vers la fin de l’année 2006 à l’initiative de François et Jean-Maurice Marland. Après 6 mois d’études, de visites des différentes fondations de la République Dominicaine et d’enregistrements des documents nécessaires à sa création, le projet a été mis en place.

François Marland s’est chargé du financement complet de la création et du coût de fonctionnement de la fondation car les aides de l’état étant inexistantes. De son côté, Jean-Maurice Marland dirige et gère la fondation depuis 2006. Sonrisa de Niño est un orphelinat qui accueille des enfants en bas âge qui étaient, pour la plupart, destinés à un avenir terrible.

La grande majorité des enfants viennent des centres de CONANI (organisation gouvernementale des enfants orphelins ou en situation dangereuse) et vivent depuis leur entrée dans la maison avec l’équipe et leurs camarades. Ils sont tous scolarisés et bénéficient maintenant d’une vie de « famille » et d’une bonne éducation dans une ambiance familiale.

Au début, une école a été ouverte à l’intérieur de la fondation avec deux professeurs. Maintenant tous les enfants sont scolarisés à l’école publique.

A l’heure actuelle 6 d’entre eux se préparent à entrer à l’université (dans 1 ou 2 ans) et François Marland et son frère étudient la manière de continuer à les aider lors de leurs études supérieures.

Le financement de deux dispensaires à Haïti

 

François Marland ne se contente pas d’aider la République dominicaine puisqu’il finance aussi d’autres projets caritatifs dans le pays voisin : Haïti. L’homme d’affaires a décidé de financer, avec d’autres personnes, deux dispensaires communautaires à Médor et Pérodin. Au vu de la situation sanitaire du pays, le projet était clairement bien venu.

 

Etat des lieux de la santé en Haïti

Haïti est le pays le plus pauvre de l’hémisphère occidental. Son indice de développement humain (IDH) le classe à la 158ème place sur 187 pays en 2011. De plus, plus de la moitié de la population vit en milieu rural. De ce fait, on constate un premier problème : l’accès aux soins.

En effet, seulement 36% des infrastructures de santé sont publiques et, en plus, elles se situent principalement dans les zones urbaines. Cette situation amène le problème suivant : 47% de la population n’a pas accès aux soins médicaux de base. De même, un enfant sur douze meurt avant son 5ème anniversaire. Pourtant, les premières causes de mortalité sont simples à prévenir ou à traiter : diarrhée dans 20% des cas et infections respiratoires dans 20% des cas aussi.

La conséquence principale du manque de performance globale du système de santé est que l’espérance de vie en Haïti est de l’ordre de 54 ans pour les femmes et de 52 ans pour les hommes. Il est donc essentiel d’améliorer les soins de santé primaires en Haïti surtout concernant les femmes et les enfants. Cependant, le pays fait face à de nombreuses difficultés qui rendent ces améliorations difficiles à mettre en place (instabilité politique, faiblesse des moyens publics, catastrophes naturelles et l’arrivée du choléra en 2010). C’est pour améliorer cette situation que deux dispensaires communautaires ont été créés à Médor et Pérodin.

C’est donc à partir de juin 2012 que François Marland s’engage à apporter le financement nécessaire au maintien des activités curatives et préventives des deux dispensaires.

 

Les actions menées par les deux dispensaires

Les actions menées par les deux dispensaires s’articulent autour de 4 volets :

  • Le volet préventif (pesées des enfants, vaccinations, diffusion de messages) ;
  • Le volet curatif (accueil des malades dans les dispensaires, diagnostic, prescription et suivi) ;
  • Le volet choléra depuis 2010 car la maladie n’existait pas en Haïti avant cette date ;
  • Le volet nutritionnel qui fonctionne en pointillés en fonction de l’obtention des financements.

Comme le déclare Francois Marland cette opération a permis de vacciner des dizaines de milliers de personnes. De plus, ces dispensaires ont permis l’accès aux soins primaires à une population de plus de 30 000 habitants et dispensent environ 25 000 consultations par an.

L’homme d’affaire a également un autre projet en tête : celui de construire une route qui ne soit pas démolie à chaque mousson. Elle permettra aussi de relier les deux villes en moins de temps. Le projet est encore en attente de finalisation et Francois Marland attend encore de lever des fonds.

Enfin, à côté de ses deux projets principaux, il réalise aussi quelques actions plus ponctuelles dans des orphelinats au Cambodge.

 

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