Alors que le Fonds Mondial vient de se réunir afin de lutter contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, il a été conclu que le taux de mortalité lié à ces maladies soit réduit par deux d’ici les cinq prochaines années. En effet, les pays donateurs ont majoritairement accordé des subventions plus importantes dans les années à venir afin d’atteindre cet objectif. Et même si le continent africain est le premier touché par ces maladies, la République Dominicaine et Haïti ne sont pas épargnées non plus. Retour sur la situation dans ces deux pays avec l’avis de François Marland.

Pourquoi le VIH frappe davantage les pays en développement ?

Tout d’abord, dans des pays où l’accès au soin reste très limité, le dépistage n’est pas considéré comme étant automatique pour de nombreuses personnes. Ainsi, les risques de contamination sont plus élevés. Par ailleurs, même si un dépistage est effectué, l’accès au traitement reste bien plus délicat dans des pays où le niveau de vie est faible. Par exemple, en Afrique sub-saharienne, les personnes atteintes du VIH souhaitant accéder à un traitement, se voient bien souvent dans l’obligation de consacrer la quasi intégralité de leurs revenus afin de payer leur traitement.

La République Dominicaine face au VIH

Actuellement, les régions du monde les plus touchées par le VIH et la tuberculose sont l’Afrique subsaharienne et les Caraïbes. En effet, ces deux régions regroupent un certain nombre de pays en voie de développement. Globalement, ils présentent tous un accroissement des cas de VIH au cours de ces dernières années. En ce qui concerne la République Dominicaine, la situation semble relativement stable pour les personnes vivant avec le VIH, et le nombre de nouvelles infections a été divisé par deux depuis ces vingt dernières années. Néanmoins, d’après les derniers rapports officiels, on dénombre près de 70 000 personnes touchées par le VIH à travers le pays, causant plus de 2 200 décès chaque année.

Haïti face au VIH

Bien que la situation en République Dominicaine semble se stabiliser progressivement, cela n’est pas forcément le cas d’Haïti. Il semblerait que le pays représente près de 50 % des cas de VIH présents dans toute la région des Caraïbes. On compte plus de 150 000 personnes atteintes du VIH en 2017. Le virus de l’immunodéficience humaine serait la cause de plus de 5 000 décès dans le pays chaque année.

Un avenir encourageant

Suite aux mesures qui ont été prises depuis le début des années 2000 au sein du Fonds Mondial, de nombreux moyens ont été mis en place dans les pays les plus sévèrement touchés par cette maladie. Les derniers chiffres officiels indiquent une réduction de près de 16 % de cas de nouvelle infection du VIH depuis 2010, en passant de 2,1 millions à 1,7 millions de personnes atteintes du VIH en 2018, à l’échelle mondiale. Des chiffres encourageants lorsque l’on sait que les régions du monde les plus touchées, sont bien souvent celles qui sont le plus défavorisées.